Pollution numérique 1

5 réflexes simples pour limiter la pollution numérique dans nos usages digitaux (1/2)

Séverine Lasserre

17 mai 2023

Nos usages numériques explosent : messageries, appli, jeux, streaming, réseaux sociaux… Nous sommes de plus en plus connectés : smartphone, tablettes, ordinateurs, maison et objets… 

La fabrication de ces supports, les data centers, le va-et-vient incessant de données nécessitent des ressources exponentielles. Matières premières, eau, énergie… de l’extraction à la transformation, de l’usage à la fin de vie, la pollution est bien présente. Une pollution invisible : la pollution numérique. Certains reflexes faciles et rapides permettent de la limiter sans (trop) restreindre nos usages. GO ! (et si vous voulez réduire vos usages, le mieux ? C’est la déconnexion ! mais attendez de finir de lire cet article 😉 et le suivant !) 

Comprenez vos impacts numériques et réinterrogez vos besoins

A titre personnel, je me sentais perdue dans cette collecte d’information. Et puis, je me sentais un peu coupable aussi de fouiller sur le net. Lire de longs articles, écouter des podcasts, télécharger des vidéos… cela ne me paraissait pas très exemplaire sur le sujet. Et plus je cherchais et plus je trouvais d’information oulalala l’infobésité (1) me guettait ! 

Tous les deux jours, l’humanité produit autant d’information que ce qu’elle a généré depuis l’aube de la civilisation jusqu’en 2003 *

Alors, j’ai posé mon ordi et je me suis posée. La meilleure solution pour réduire mon empreinte numérique ? Réduire mes usages ! La solution qui m’est la plus facile ? Réduire le nombre de mes appareils et allonger leur durée de vie de mes appareils : un seul téléphone pro et perso, reconditionné que je m’engage à conserver 5 ou 6 ans, un seul ordinateur pro et perso et un deuxième écran acheté en ressourcerie. Et j’éteins mes appareils la nuit y compris les veilles. Je m’octroie un jour par semaine sans écran et sans connexion.

Cela convient à mon organisation et cela me semble cohérent, donc cela contribue à ce que je me sente bien, en accord avec mes convictions et engagements. Et comme, je ne suis pas spécialiste, mais juste curieuse et consciente, je vous laisse faire votre choix dans ces ressources qui m’ont permis d’y voir plus clair. Des mots, des concepts et des données un peu en vrac complétés de témoignages. J’espère que chacune et chacun pourra s’en inspirer pour faire son petit pas, vers SA sobriété numérique… (et pourquoi pas, alléger sa charge mentale avec ces quelques listes !)

Belle découverte ! Cogitons puis Agissons 😊

Pollution numérique 2

perdu dans votre transition numérique ?  www.qqf.fr (Qu’est-ce qu’on fait : du clic au déclic) vous propose cette infographie « Pollution numérique » pour activer rapidement les bons réflexes ! 

Comprendre pour agir 

Le sujet est complexe. La question de la pollution numérique est vaste. J’ai donc commencé cette recherche en parcourant mon site préféré : l’ADEME (2). J’ai édité une affiche en A3 dans nos espaces de coworking. Ces « 10 gestes de sobriété numérique pour tous » exposent simplement les impacts de nos usages numériques : 

  1. Garder le plus longtemps possible ses équipements
  2. Faire réparer
  3. Penser aux équipements reconditionnés
  4. Offrir une seconde vie aux appareils inutilisés
  5. Éviter d’installer et de faire fonctionner des écrans non indispensables
  6. Ne pas laisser d’appareils en veille
  7. Faire voyager moins de données dans les réseaux
  8. Faire le ménage dans ses données
  9. Utiliser le numérique pour réduire ses déplacements
Pollution numérique 3

Affiche ADEME : les impacts de nos usages numériques résumés sur cette affiche

Les points 1 à 4 et 6 font partie de mes réflexes pro et perso. Les points 5 et 9 sont intégrés à notre modèle d’entreprise :

  • Des équipements issus des ressourceries locales, reconditionnés, que nous donnons en fin de vie
  • des affichages « lowtech »

 > quelques impressions lues et relues, encadrées et changées régulièrement, 

> des tableaux avec des feutres effaçables ou des craies dans les espaces séminaires et les bureaux partagés

  • l’encouragement au télétravail avec nos espaces de coworking au cœur du village
  • de nombreuses prises coupe-veille

Les points 7 et 8 sont à améliorer encore et encore ! 

En 2021, le numérique représentait 4 % des émissions de carbone dans le monde (**)

32 kg de ressources sont nécessaires pour produire une puce de 2 g soit 16 000 fois son poids ! 

Big data vs empreinte écologique

Rassurée sur le « bon ordre » de ma démarche, j’ai ensuite fouillé sur cette notion de Big data et de pollution dormante. J’ai d’abord parcouru cette petite vidéo décalée « Tout le monde s’en fout – La Pollution numérique » (3) - Cette série me sert à éveiller l’attention des étudiants que j’initie à la RSE, (j’aime beaucoup celle sur les déchets, mais nous y reviendrons dans un prochain billet !) -

Cela m’a donné envie d’en savoir plus sur l’empreinte du numérique. J’ai mieux compris comment nous sommes arrivés à cette boulimie de consommation de ressources grâce à cette mini-série sur Arte : Frankenstream-ce-monstre-qui-nous-dévore (4). De la création du minitel, à l’avènement du téléchargement, du « prime time » au streaming, nous comprenons en images les sauts technologiques et les ressources intellectuelles et matérielles qu’il a fallu déployer depuis la première émission de radio en direct ! Epoustouflant.

Conclusion

J’ai envie de vous partager également : 

  • quelques actions pour réduire nos besoins, nos usages et nos équipements
  • les notions de sac à dos écologique, énergie grise et MIPS
  • les impacts des courriels, messageries, jeux vidéo et streaming

Mais comme ce billet serait trop long, je vous propose de lire la suite, dans le billet suivant !

Et comme vous êtes impatients, je vous dévoile ici les 5 grands réflexes pour contraindre votre empreinte numérique : 

  1. Comprendre nos usages numériques et réinterroger vos besoins
  2. Choisir vos équipements indispensables et allonger leur durée de vie
  3. Réduire vos dépenses d’énergie (y compris grise) et lutter contre le gaspillage
  4. Ajuster vos pratiques à vos essentiels
  5. Partager vos réflexes, astuces et solutions autour de vous

Je vous souhaite de trouver le temps pour plonger dans ces quelques ressources. Et… à suivre ! 

(Re) Sources & Bonus

(1) La surcharge informationnelle, surinformation ou infobésité, est l'excès d'informations, qu'une personne ne peut traiter ou supporter sans nuire à elle-même ou à son activité. Cette notion est également évoquée par le sociologue Edgar Morin sous l'appellation de « nuage informationnel ». Wikipédia

(2) Librairie ADEME 2022 :

1 affiche

1 brochure illustrée de 20 pages à télécharger : « Green IT, numérique responsable... quels impacts ces technologies virtuelles peuvent avoir sur notre environnement ? Cette synthèse permet de comprendre les enjeux du numérique, d’en découvrir la dynamique réglementaire, de donner des clés pour se lancer dans la démarche, des modes d’actions et enfin des exemples de réalisations sur des territoires. »

Une infographie

3 vidéos : 

(3) Vidéo de synthèse 3’ (2020) : 3 réflexes faciles : avoir moins d’équipements, les utiliser plus longtemps et raisonner ses usages. 

Petite vidéo décalée 7’ (2022) mais aux données correctes (on aime ou pas) « Tout le monde s’en fout – La Pollution numérique »

Vidéo 3’ (2021) « L'enfer numérique - Voyage au bout d'un like », par Guillaume Pitron 

Un podcast et 4 émissions  

(4) Arte 1 / Arte 2 

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